Qualifications CAN Maroc 2025: Mali versus Mozambique, ce qu’il faut savoir
5 septembre 2024Le Mali a hérité du groupe I composé du Mozambique, de la Guinée-Bissau et de l’Eswatini (ex- Swaziland). De ce groupe, les Aigles tenteront de s’extirper pour pouvoir se qualifier à la phase finale de la CAN Maroc 2025.
Pour la première journée des qualifications, les Aigles du Mali reçoivent les Mambas du Mozambique. Le Mali présentera vendredi une équipe expérimentale ou encore une équipe nationale en reconstruction devant une formation rodée du Mozambique.
Derniers parcours des deux équipes
Dans la qualification du Mondial 2026, le Mali dans son groupe, occupe le 4è rang avec 5points (4 matches, 1 victoire, 2 nuls, 1 défaite) tandis que le Mozambique (4 matches, 3 victoires, 1 défaite) est 2è avec 9 points derrière l’Algérie, les deux étant en égalité de billes.
Depuis la CAN Angola 2010, le Mozambique n’avait pas participé à une phase finale de la compétition. Auparavant, les Mambas avaient été présents en 1986, 1996, 1998 en 2010 qui se sont toutes soldées par un échec au premier tour.
14 ans après, le Mozambique a pu se qualifier à la CAN Côte d’Ivoire 2023 et, est parvenu à sécher les espoirs des ghanéens (2-2) au stade d’Ebimpé à Abidjan. Le Mali avait terminé quart finaliste.
Couramment, les deux pays ne se sont pas rencontrés. Leur dernière opposition date de 29 ans. C’était lors des éliminatoires de la CAN Afrique du Sud 1996. Le Mali avait battu à domicile le Mozambique (2-1) le 4 septembre 1994 et, au retour le 9 avril 1995, les Mambas avaient fané les espoirs des Aigles (1-0), but de l’actuel sélectionneur national du Mozambique, Francisco Queriol Conde Junior dit Chiquinho.
Mali-Mozambique, duel tactique de Conti contre Chiquinho
L’équipe nationale A du Mali joue vendredi 6 septembre 2024 son 617è match (TCC) contre le Mozambique, à 19heures à Bamako, dans le cadre de la 1ère journée des qualifications de la CAN 2025.
Un des sélectionneurs maliens le plus capé, Alou Badra Diallo » Conti » sera opposé au légendaire attaquant du Mozambique Francisco Queriol Conde Junior « Chiquinho Conde », sélectionneur des Mambas. Chiquinho est le premier mozambicain depuis l’indépendance à signer professionnel à l’étranger (Eusobio n’ayant pas la nationalité mozambicaine, ndlr). Il a réalisé cet exploit en 1987. Jusqu’en 2010, il était le seul Mozambicain à avoir participé à trois éditions de la CAN (en 1986, 1996 et 1998) avant que son exploit ne soit égalé par Tico-Tico en 2010.
Le natif de Beira, Chiquinho ou encore Héctor Yazalde (son sobriquet au moment il était footballeur, ndlr) a du pain sur la planche avec les qualifications de la coupe d’Afrique des Nations Maroc 2025 après avoir qualifié le Mozambique, suite à 14 ans d’absence à la CAN en Côte d’Ivoire.
Pour rappel, entre 1987 et 1994, le sélectionneur du Mozambique Chiquinho Conde et notre compatriote, l’ancien milieu de terrain des Aigles du Mali Amadou Pathé Diallo, lui aussi entraîneur de football depuis plusieurs années, ont longtemps évolué dans le championnat portugais avant de devenir des équipiers au Sporting Lisbonne de 1994 à 1996.
Chiquinho et Amadou Pathé Diallo ont disputé les deux matches comptant pour les éliminatoires de la CAN Afrique du Sud 1996, victoire du Mali à Bamako (2-1) et au match retour, Chiquinho avait marqué l’unique but de la rencontre pour le Mozambique.
Conti-Chiquinho, deux grands organisateurs du jeu variable
Pour organiser son équipe sur le terrain, Chiquinho opte pour un choix tactique à priori, une défense à 4 qu’il privilégie dans le premier temps de jeu en fonction de trois paramètres : ses propres joueurs (qualité athlétiques, physiologiques, techniques, tactiques de chacun,), son adversaire (son système de jeu habituel, sa tactique,) et le score.
Toutefois, Chiquinho ne conserve pas la même tactique durant une opposition, le même système de jeu quel que soit le match, quelle que soit l’équipe. Il a l’art de coordonner l’action de chaque joueur afin d’atteindre un objectif, objectif de jeu avant celui de résultat.
Lors des matches du Mozambique à la CAN 2023 et, récemment dans les quatre matches des qualifications de la coupe du monde FIFA Zone CAF, Chiquinho est parvenu à faire des Mambas, une unité de pensée d’abord, puis unité d’action dans laquelle chaque joueur connaît son rôle et celui de ses partenaires pour une harmonie et une efficacité maximale en évoluant sur plusieurs systèmes entre 2023 et cette année en 4-2-3-1, 4-4-2, 4-1-4-1ou encore en 4-3-3.
Pour Chiquinho, la tactique, c’est comment résoudre le problème de l’adversaire, par une organisation de jeu qui va permettre de marquer des buts.
Le sélectionneur national par intérim des Aigles du Mali Alou Badra Diallo « Conti », lui, souligne que la tactique de jeu, c’est une volonté lucide de quadriller un terrain beaucoup trop grand pour onze joueurs. C’est un effort quotidien pour créer les fameux automatismes où il va falloir, faire craquer la défense de l’adversaire et résister à ses assauts en retour. Il faut juste être élastique pour permettre de s’adapter au jeu adverse, sans être déséquilibré, tout en maintenant ses propres intentions tactiques.
Deux stratèges au style différent pour un duel tactique au sommet
Beaucoup d’observateurs s’attendent à une véritable bataille tactique entre Alou Badra Diallo « Conti » et Francisco Queriol Conde Junior » Chiquinho » ce vendredi.
Les deux hommes ont du répondant et il existe entre eux un immense respect mutuel. S’ils ont chacun entraîné les clubs, ils croiseront le fer pour la première fois, dans un match comptant pour la 1ère journée des qualifications de la CAN 2025.
Les deux sélectionneurs sont des stratèges qui tenteront de confirmer leur qualité.
La confrontation tactique entre deux des plus grands cerveaux du football moderne devrait rendre le choc de vendredi entre les Aigles et les Mambas encore plus passionant à suivre. Malgré leur passé, les deux hommes laisseront sans doute leur » timidité » au vestiaire au moment d’entrer sur la pelouse du du 26 mars.
Chacun devra avant tout tâcher d’appliquer sa propre stratégie. La victoire passera par un effort collectif même si la bataille tactique joue un rôle. Le stade du 26 mars pourrait être un cadre pour un début de qualification poussif et, à trouver des solutions percutantes et efficaces.
Que la bataille commence !