INTERVIEW: BOUBACAR B. KONÉ DIT COACH BAKO « ACCÉDER EN D2 EST NOTRE PRIORITÉ « 

INTERVIEW: BOUBACAR B. KONÉ DIT COACH BAKO « ACCÉDER EN D2 EST NOTRE PRIORITÉ « 

27 décembre 2022 Non Par admin

 

Ancien footballeur junior de l’Africa sports d’Abidjan dans les années 1980, Boubacar B. Koné a été obligé par le vieux Koné à revenir au village, précisément à Kolondiéba vu que son heure était arrivée de prendre la responsabilité de la gestion familiale. Mordu de football, coach Bako est l’entraîneur depuis de longues années maintenant du FC Tiendougou de Kolondiéba qu’il a fait monter en D2 lors de la saison 2015-2016. Grand artisan du club et énorme bosseur infatigable mais jamais découragé, coach Bako nous a accordé une interview. Lisez-le!

ABK: Parles-nous un peu de FC Tiendougou de Kolondiéba

BK dit Bako: L’AS Badenya et l’ASCK ont fusionnée pour fonder l’union sportive du Cercle de Kolondiéba. Suite à des incompréhensions le club s’est disloqué. En 2015, le FC Tiendougou a vu le jour. Malgré la grande crise que le football malien a connu, le FC Tiendougou a accédé en D2 lors de la saison 2015-2016. Nous avons disputé le championnat régional de la D2 en 2016-2017. Nous avons rencontré des difficultés de tout genre qui ont été la base de la relégation du club en D3. Et, depuis lors, nous nous battons mais honnêtement, c’est difficile. À Kolondiéba, les parents de plusieurs jeunes talents, refusent catégoriquement que leurs enfants optent pour le football. Les clubs ne sont pas bien structurés. Il y a aussi le manque d’infrastructures adéquates.

B.K dit Bako: Notre objectif est de monter en D2 mais avec tout ce manque, c’est terrible. Nous espérons que nos dirigeants réussissent à doter le FC Tiendougou d’équipements et de matériels sportifs avant l’exercice de 2022-2023.

ABK: Des difficultés rencontrées ?

B.K. dit Bako: Il y a en plusieurs comme je l’ai déjà évoqué plus haut. Le niveau a beaucoup baissé. Le championnat de la D3, autrefois considéré comme l’un des meilleurs au niveau des Districts, n’intéresse plus guère les amateurs de football, qui se tournent plus volontiers vers les ligues européennes sur des chaînes cryptées. La plupart des rencontres se jouent devant un public clairsemé et dans des stades vétustes comme le nôtre à Kolondiéba.
Franchement, les gens ont du mal à se passionner pour des matches joués sur de mauvaises pelouses. Nos clubs peinent à boucler leur budget et à proposer le minimum de salaire. Pire, la culture du sponsoring est inexistant. Le président est le premier sponsor du club. C’est très compliqué. Ce que nous ne comprenons pas aussi c’est l’utilisation de l’argent venu de la Fémafoot. Nous pensons que la ligue régionale en recevant la somme de 3 millions de FCFA de la Fémafoot par saison pourrait en donner un peu à chaque District pour gérer au moins le transport des clubs de la D3. Nous sommes chaque saison en difficulté pour les matches retour. Le FC Tiendougou de Kolondiéba était la vitrine au niveau régional. Nous avions tenté de relancer le football au niveau local. Mais par manque de vision pour notre football, il est très difficile. Si nous n’avons pas un vrai projet pour l’avenir, nous resterons longtemps encore au niveau inférieur.

A.B.K: Votre mot de la fin ?

B.K. dit Bako: Je remercie le journal TATOU-SPORTS qui a toujours été proche de notre club bien évidemment de tous les clubs de la région de Sikasso. Je lance un appel aux jeunes footballeurs du Cercle de Kolondiéba tout en leur demandant de jouer au football car de nos jours, c’est un des métiers qui nourrit son pratiquant et sa famille. J’exhorte les parents retissants à permettre leurs enfants à jouer au football. Enfin, je remercie le correspondant de TATOU-SPORTS Arouna B. Koné, de m’avoir donné cette opportunité.

Interview réalisée par notre correspondant dans le cercle de Kolondiéba, AROUNA B. KONÉ