FOOTBALL MALIEN:  TROP DE SÉLECTIONNEURS IMPAYÉS 

FOOTBALL MALIEN: TROP DE SÉLECTIONNEURS IMPAYÉS 

7 février 2023 Non Par admin

 

Défendre un Mali fort. Nous croyons en un Mali souverain, ambitieux et innovant. Faire en sorte que le Mali soit reconnu à sa juste valeur est une mission essentielle pour notre rédaction.​ Nous sommes engagés afin que le Mali rayonne. Cependant, tout cela passe aussi par le sport et surtout par les acteurs de terrain notamment les sélectionneurs et les joueurs. Ceux-ci mis dans le minimum de conditions (matérielles, psychologiques et financières) peuvent réaliser des résultats probants voire des exploits.

 

L’ÉTAT ET LA FÉDÉRATION SPORTIVE, DES POURVOYEURS

 

Au Mali, c’est la fédération de chaque discipline sportive qui fait le choix de « son » sélectionneur mais c’est l’Etat qui lui propose un contrat et qui lui paye le salaire et les primes.

De concert l’Etat et la fédération lui assignent des objectifs selon les termes du contrat.

Depuis quelques années, plusieurs sélectionneurs des différentes équipes nationales du Mali, dans plusieurs disciplines, ne perçoivent ou presque pas ni leur salaire ni leurs primes.

 

DES CONTRATS DES SÉLECTIONNEURS DES ÉQUIPES NATIONALES AU CONTENU INCONNU

 

Depuis l’annonce du contrat d’un sélectionneur au Mali, les interrogations fusent sur les détails du bail liant celui-ci à la FÉMAFOOT et à l’Etat (Ministère des sports) surtout concernant le volet financier. En l’absence d’une information officielle, la question du salaire du sélectionneur suscite des spéculations au Mali. Pourtant, la Fémafoot est dans l’obligation d’éclairer la lanterne du public sur les objectifs assignés au sélectionneur national, et bien évidemment son salaire comme cela se fait chez les autres fédérations à travers le monde.

Nul ne connaît vraiment les avantages (les frais de mission évolués par jour lors des stages et des différentes compétitions dans lesquelles serait engagée la sélection nationale, le montant du salaire par mois et autres émoluments) du sélectionneur national du Mali.

Le contrat expiré ou pas, ce dernier est démis de ses fonctions pour insuffisances de résultats pour la plupart du temps tandis que, tout au long de de l’exercice, il ne perçoit ni son salaire ni ses primes en intégralité.

Dans tout cela, le travail du sélectionneur national n’est jamais évalué périodiquement par son employeur.

 

COMMENT COMPRENDRE QUE ERIC SÉKOU CHELLE NE SOIT PAS PAYÉ ?

C'est terrible ! Le sélectionneur des Aigles du Mali Eric Sékou Chelle a des arriérés de salaires.

C’est terrible ! Le sélectionneur des Aigles du Mali Eric Sékou Chelle a des arriérés de salaires.

Après une première élimination catastrophique par la Guinée Équatoriale à la CAN Cameroun 2022 et une élimination amère lors du match retour comptant pour les barrages de la Coupe du monde Qatar 2022 par la Tunisie qui a été suivie d’une grande polémique au Mali et qui a débouché sur le limogeage du sélectionneur Mohamed Magassouba, les décideurs ont engagé en fanfare Eric Sékou Chelle. Certes Magassouba est parti mais il a des reliquats de salaires impayés.

Après, ils ont signé un contrat avec Eric Sékou Chelle avec comme objectif majeur, la qualification à la Coupe d’Afrique des Nations de football en Côte d’Ivoire qui aura lieu en 2024.

Tous les observateurs sont fiers des quatre matches de Éric Sékou Chelle.

Son groupe fait rêver désormais les supporters des Aigles du Mali car il se bonifie suite à une série d’invincibilité des joueurs comme Hamari Traoré Capi, Yves Bissouma dit Doussou Souman Yves, Néné Tra-Bi Dorgeles, Moussa Djénépo, El Bilal Touré, Massadio Haïdara, mohamed Camara dit Tchèmantchè et co.

Si Eric Sékou chelle n’est pas payé cela signifie que les membres de son staff notamment l’assistant coach et analyste vidéo Hebi Taboubi, l’adjoint Aliou Badra Diallo lequel est en même temps sélectionneur national des Aigles U23 du Mali, le préparateur physique Alexander Cappolani, l’entraîneur des gardiens de buts Jean D. Pavadoni, le préparateur athlétique Thomas Gornouec et le Médecin Alidou Maïga galèrent depuis longtemps.

 

ÉVITER LES ECHECS À RÉPÉTITION

Le sélectionneur des Aigles Juniors du Mali Mamoutou Kané dit Mourlé, champion d'Afrique des Nations Niger 2019 a encore des arriérés de salaires

Le sélectionneur des Aigles Juniors du Mali Mamoutou Kané dit Mourlé, champion d’Afrique des Nations Niger 2019 a encore des arriérés de salaires

Pour éviter l’échec tous azimuts, il faut aux décideurs de payer proprement les arriérés de salaires de Éric Sékou Chelle et de tous les sélectionneurs maliens à savoir Mamoutou Kané dit Mourlé vainqueur de la CAN junior au Niger en 2019, Nouhoum Diané (sélectionneur de l’équipe nationale locale), lequel a été démi recemment de ses fonctions, Alou Badra Diallo dit Conty (sélectionneur des U23), Mamadou Demba Traoré (sélectionneur des U20), Soumaila Coulibaly (sélectionneur des U17), Saloum Mohamed Houssein dit Oussé (sélectionneur des Aigles Dames) qui, depuis 2020 n’a absolument jamais perçu de salaires et de primes en dépit de la finale de l’UFOA-A que l’équipe nationale de football féminin a disputé.

Le sélectionneur des Aigles U17 du Mali Soumaïla Coulibaly en fonction sans salaires

Le sélectionneur des Aigles U17 du Mali Soumaïla Coulibaly en fonction sans salaires

Plus grave dans la politique de développement du football malien, aucun sélectionneur n’a été nommé à la tête de l’équipe nationale de football féminin des U20 et des U17 pour ne pas dire que ces deux dernières selections n’existent pas au Mali.

Constat: La plupart des sélectionneurs et Directeurs Techniques n’est pas payée.

Le sélectionneur des Aigles locaux du Mali Nouhoum Diané, démi de ses fonctions n'a jamais perçu de salaires

Le sélectionneur des Aigles locaux du Mali Nouhoum Diané, démi de ses fonctions n’a jamais perçu de salaires

QUELLES SOLUTIONS POUR LES POUVOIRS PUBLICS ?

 

La sonnette d’alarme doit retentir jusque chez le Président de la Transition, SE Assimi GOITA dont on sait l’engagement pour le sport et les fortes attentes de la jeunesse dans la construction du Mali koura. Si cette jeunesse doit être mobilisée, ça doit être aussi par le sport. Si le sport doit marcher, ça doit être par les entraîneurs, instructeurs et autres sélectionneurs. La remise à zéro du compteur de leurs arrièrés doit être une priorité sinon on n’est plus loin du blocage. Les meilleurs ne seront pas là pour driver nos sélections et les performances vont s’éloigner. Or le Mali est un pays de sport et le sport doit aider à maintenir le drapeau haut dans le concert des nations. C’est notre ambassadeur. Nos jeunes footballeurs, nos basketteurs, nos athlètes nous font rêver chaque année malgré de maigres moyens, et ce rêve doit être permis. En tout temps.

 

*DE SÉKOU SAÏD DIARRASSOUBA*