FOOTBALL FÉMININ: CHAMPIONNAT NATIONAL DE LIGUE1

FOOTBALL FÉMININ: CHAMPIONNAT NATIONAL DE LIGUE1

12 décembre 2022 Non Par admin

Le championnat national de Ligue1 de football féminin du Mali 2022/2023 a débuté le mercredi dernier, sous le format de groupes A et B. Les deux premiers de chaque groupe disputeront le Carré d’AS à l’issue duquel l’on connaîtra le champion 2023.

Dans le groupe A, six clubs notamment les Supers Lionnes, l’AS Real et l’AS Police, tous les trois de Bamako auront fort à faire face à trois autres clubs régionaux à savoir l’AS Momo de Sikasso, les Tigresses de Kayes et l’UFC Santoro de Mopti.

Le groupe B regorge aussi trois clubs de Bamako comme le champion en titre, l’AS Mandé, les Amazones et l’USFAS lesquels en découdront avec le FC Badenya de Mopti, les deux promus l’AS Entente de Koulikoro et l’AS Suudu Baaba de Mopti.

ENTRE LES SIX FORMATIONS DE CHAQUE POULE, QUELLE FORCE ET QUELLE FAIBLESSE ONT LES ÉQUIPES ?

GROUPE B

L’AS MANDÉ
La joueuse Aminata Dia évoluant au milieu de terrain, la buteuse Awa Traoré laquelle lors de la saison dernière, a décroché le titre de meilleure attaquante (14 buts) et la fantastique gardienne de buts Sadio Sow qui n’a encaissé qu’un seul petit but pour devenir championne avec l’AS Mandé en 2022, ont pour cette édition 2022-2023, le même objectif: briguer le titre. Devenu leader du championnat féminin, l’AS Mandé a également la meilleure défense.
La force de l’AS Mandé vient sans nul doute de sa ligne défensive et de sa ligne offensive mais aussi de son milieu de terrain défensif. Il faut rappeler, la gardienne de buts Sadio Sow s’est montrée intraitable sur beaucoup d’occasions des équipes adverses.

LES AMAZONES
Quand au club du président Papa Sian Keïta, son handicap est qu’elle inscrit peu de buts contrairement aux précédentes années. Et puis, le jeu physique des Amazones qui leur permettait de parvenir à bout de ses adversaires est loin d’être appliqué. Les filles semblent baisser de régime sur ce plan. Cela risque de coûter cher aux « amazoniennes » si elles ne trouvent pas de solution à ce handicap qui était incontestablement leur point fort. Elles devront se donner les moyens si elles veulent décrocher le titre de champion.

L’USFAS
Les dames militaires de Bamako qui avaient eu quelques soucis au démarrage du championnat la saison dernière ont eu un sursaut d’orgueil pour se maintenir grâce aux prouesses de sa gardienne de buts internationale.
L’USFAS a retrouvé alors petit à petit ses marques, surtout en attaque. La défense qui avait montré plus d’une fois de signes de fébrilité, commença à se retrouver. Mais c’était trop tard pour prendre la tête du groupe la saison dernière. Pour prendre la tête du championnat et même espérer être champion, les militaires doivent rester sobres et lucides devant les buts adverses dans chaque journée.

L’AS ENTENTE DE KOULIKORO, L’AS SUUDU BAABA ET L’AS BADENYA DE MOPTI
Les deux premiers clubs promus ne s’aventureront pas forcément pour la bataille pour la première place au tableau final dans ce groupe même si le football n’est pas une science exacte. Les difficultés des clubs régionaux sont énormes comme le Nil. Les filles le savent. Elles se battront absolument pour le maintien quand on sait que dans chaque groupe, un seul club sera relégué en D2. Le FC Badenya, le troisième club régional, de la Venise malienne, a du potentiel mais demeure dans la fébrilité organisationnelle pourtant elle peut mieux faire étant donné que les filles savent bien dérouler le jeu. Quand les moyens financiers manquent dans un club de football, les faiblesses sont plus fortes que les forces.

DANS LE GROUPE A

LES SUPERS LIONNES
Les Supers Lionnes de Bamako ont une grande capacité de dominer ce groupe A si les attaquantes ne se désolidarisent pas pour les questions d’égo qui leur coûtent de la vinaigre vers les derniers matches du championnat. Dotée d’une bonne défense, l’équipe est moins rassurante dans les 30 derniers mètres de ses adversaires. Elles peuvent se surpasser davantage pour briguer le titre qui leur échappe depuis quelques années maintenant.

L’AS REAL et l’AS POLICE ont chacun un bastion défensif solide mais le milieu de terrain est lent à donner de la projection aux attaquantes et surtout manquent de rigueur pour briser les variantes. La défense surplombe le milieu de terrain qui souffre après en courrant derrière la récupération. Une situation très épuisante pour les filles. Si la défense parvenait à donner parfois le ballon aux milieux de terrain pour construire le jeu, l’un dans l’autre, ces deux clubs allaient briller.

LES TIGRESSES DE KAYES ET L’UFC SANTORO DE MOPTI ET L’AS MOMO DE SIKASSO

Les Tigresses de Kayes, l’UFC Santoro de Mopti et l’AS Momo de Sikasso viennent avec de fortunes diverses mais pas de la même façon.
Les Kayesiennes et les filles de la Venise malienne ont chacune une défense fragile sûrement à cause du manque de condition physique. Il faut ajouter à cela le manque de coordination entre le milieu de terrain et les attaquantes parfois inagressives, trop timorées.

L’AS MOMO DE SIKASSO

Les « Momoettes » de la cité du Kénédougou ont de grandes ambitions cette saison 2022/2023. Comme le président Gaoussou Ballo a confié à la rédaction du journal TATOU SPORTS, la semaine dernière, dans une interview,  » notre objectif majeur, c’est le maintien dans l’étile nationale ». Et d’indiquer « nous avons pu maintenir l’équipe en première division depuis la montée en 2015 ».
Quarts de finaliste de la coupe du Mali la saison dernière, l’AS Momo de Sikasso s’est harmonieusement renforcée avec six recrues dont la gardienne de but de Tombouctou.
Cette saison, l’entraineur Abdoulaye Aziz et ses joueuses doivent travailler à leur solidité défensive et à leur efficacité offensive. Si les joueuses de l’AS Momo suivent à la lettre ses conseils, elles pourront faire mal dans ce championnat. Mais, à condition qu’elles maintiennent la forme car souvent, l’équipe tombe dans la facilité de jeu. Ce qui doit être corrigé par l’entraineur. Elles doivent travailler laborieusement pour être à leur niveau de 2018. Sept ans d’expérience en première division, l’AS Momo de Sikasso veut montrer son vrai football au public sportif malien cette année.

De Saïd Diarrassouba