Entretien avec le sélectionneur du Niger A’ Harouna Doula Gabde
29 décembre 2024« En 2025, nous devons croire que nous pouvons aller le plus loin possible au CHAN ».
Harouna Doula a été sélectionneur du Mena du Niger de 2009 à 2012, le tout premier entraîneur qui est parvenu à qualifier le Niger à sa première Coupe d’Afrique des Nations en 2012, puis à sa première qualification pour le Championnat d’Afrique des Nations en 2011 et à sa première victoire dans un tournoi de grande importance celle du tournoi de l’UEMOA en 2010 à Niamey. Ancien arrière latéral international nigérien, Harouna Doula est détenteur du diplôme de professorat en éducation physique et sportive de l’Institut National de la Jeunesse, des Sports et de la Culture du Niger (INJS/C). Il est titulaire d’une Licence A pour l’entraînement professionnel de football de l’Université de Leipzig (Allemagne), d’une Licence C de la Confédération Africaine de Football et de diplômes d’instructeur de la CAF, de l’UEFA et de la FIFA.
À la suite de la brillante qualification de l’équipe nationale locale du Niger à la phase finale du Championnat d’Afrique des Nations de Football (CHAN) 2024 au stade du 26 mars de Bamako contre le Togo A’, Tatou-sports.net s’est entretenu avec Harouna Doula, le sélectionneur du Niger A’.
Tatou-Sports.net: nous vous avons déjà présenté mais brièvement faites-le pour nos lecteurs ?
Harouna Doula : je suis nigérien, ancien footballeur de l’Olympic FC et du Sahel Sportive Club du Niger puis ancien footballeur international du Mena A. Entraîneur depuis 1998, je suis titulaire de la Licence A CAF. J’ai été pour la première fois, le sélectionneur de l’équipe nationale A du Niger en 2002 mais, avec des ruptures. J’étais bien évidemment le sélectionneur du Niger A’ lors du CHAN 2011 au Soudan où nous avons disputé les quarts de finale puis après le sélectionneur du Niger pour la toute première CAN du pays en 2012.
Quelques années plus tard, nommé au poste de sélectionneur de l’équipe nationale A’, le Niger a disputé le CHAN 2021 et le CHAN 2022 où nous avons joué la demi-finale avant d’occuper la 4è place. Je remercie Dieu pour notre qualification au CHAN 2025. Je félicite les joueurs, les membres du staff technique, le président de la FENIFOOT et tous les membres de la fédération, l’Etat nigérien et les supporteurs du Mena National.
Tatou-Sports.net : après votre match nul qualifiant contre le Togo A’, quel sentiment vous anime ? Et, quel objectif en 2025 ?
Harouna Doula : c’est un sentiment de joie, de fierté et de satisfaction pour ma personne, pour mon pays et pour mes jeunes joueurs qui auront l’occasion de jouer une compétition majeure comme le CHAN en 2025. Après un quart de finale et une demi-finale dans cette compétition, les exigences vont certainement être fortes en 2025. Être à ce niveau est formidable pour le Niger. Le cas probant, c’est de s’inscrire au mieux dans l’histoire, c’est de chercher le trophée désormais en 2025. Le groupe est bien et nous travaillons pour cela, le faire progresser et le rendre performant. Selon moi, le CHAN est une compétition importante. Je pense que la CAF a fait du bien en valorisant nos différents championnats en Afrique et les joueurs locaux.
Je crois que chaque nigérien est satisfait. Je suis conscient que le succès de la sélection A’ ne me revient pas à moi tout seul. Je tiens à remercier chaque membre qui compose le staff technique. Après un tel match, on ne peut que ressentir de la joie et de la satisfaction. Ces joueurs ont permis au Niger de se qualifier pour la 5è fois sur huit édition du CHAN. Je peux dire que ces jeunes écrivent leur histoire. Je pense que chaque nigérien est satisfait de la qualification.
Tatou-Sports.net : votre mot de la fin?
*Harouna Doula* : Merci à Tatou-Sports de s’intéresser à l’équipe nationale du Niger et à ma modeste personne.
Je salue la force de caractère de chacun de mes joueurs. Le noyau dur a été conséquent sur les deux matches de qualification. On peut s’appuyer sur ces joueurs dans l’avenir. Je voulais leur dire merci. Ce sont eux les acteurs, qui sont sur le terrain. C’est surtout leur témoigner ma fierté pour avoir réalisé quelque chose de fantastique contre le Togo. Merci à l’Etat du Niger, à la FENIFOOT et aux supporteurs.