Bintou Camara, entraineure adjointe de l’équipe nationale féminine du Mali:

Bintou Camara, entraineure adjointe de l’équipe nationale féminine du Mali:

10 décembre 2023 Non Par admin

 

« l’équipe féminine du Mali a l’expérience des grandes compétitions. Il faut juste améliorer les conditions »

 

Ancienne attaquante portant le dossard 9 des Tigresses d’Hamdallaye de Bamako (1998-1999), des Super Lionnes (1999-2000) puis de l’AS Mandé (2000-2003), Bintou Camara quitte le Mali pour poursuivre les études en Amérique latine précisément à l’Université EIEFD, spécialité football, à la Havane au Cuba entre 2003 et 2008 où elle évolue aussi dans l’équipe féminine. Bardée de diplômes, elle revient servir son pays malgré l’insistance des hautes autorités de sports de Cuba de rester définitivement à Havane.

 

Depuis 2019, Bintou Camara est l’adjointe du sélectionneur national en chef Mohamed Houssein Saloum. Après la brillante qualification des Aigles Dames du Mali à la CAN Maroc 2024, Tatou-Sports l’a rencontrée.

 

Tatou-Sports : Heureuse, à voir la mine que vous présentez après la qualification. Des sentiments?

 

Bintou Camara : C’est un sentiment d’allégresse. Je remercie Dieu de nous avoir donné la qualification à la CAN qui se jouera au Maroc en 2024. Je suis très reconnaissante avec mon sélectionneur national en chef pour m’avoir quotidiennement écoutée et surtout de l’ambiance bon enfant qu’il a instaurée tant au niveau du staff technique que dans le vestiaire. Nous exhortons le Ministère des Sports et la Fémafoot d’avoir un autre regard sur le football féminin en mettant le staff technique national et les joueuses dans de bonnes conditions de travail.

 

Tatou-Sports : êtes-vous fières des joueuses ?

 

Bintou Camara : Cette qualification est celle des joueuses pour avoir gagné d’abord devant un public qui lui était acquis au stade du 26 mars et ensuite en déplacement au stade Lat Dior de Thiès au Sénégal. Les joueuses ont fait les matches que nous avions préparés. La cohésion et la force collective du groupe sont nos atouts. L’engouement pour le football féminin augmente au Mali. Beaucoup de joueuses évoluent en Europe et en Afrique du Nord, où le niveau est le plus élevé. Il faut avouer que cela nous est profitable.

 

Tatou-Sports: l’équipe nationale féminine du Mali était absente à la CAN 2022. Les pays performent depuis. Ne pensez-vous pas que le tournoi sera difficile pour les Aiglonnes?

Bintou Camara: nous attendons déjà avec impatience le tournoi au Maroc l’année prochaine, car nous envisageons de réussir avec les Aiglonnes qui ont pris de la hauteur dans plusieurs championnats à travers le monde.

 

Tatou-Sports: il y a de grandes nations du football féminin comme le Nigeria, le Maroc, la Zambie et l’Afrique du Sud. Ne craignez-vous pas une des grosses cylindrées africaines dans le groupe du Mali ?

 

Bintou Camara: il faut avouer que ce sont des grandes nations du football féminin, mais il faut aussi reconnaître que toutes les équipes qualifiées à la CAN au Maroc sont de grosses légumes, rien ne va être gagné d’avance. Nous, le Mali, aurons notre mot à dire. Parce que pour atteindre les objectifs que nous nous sommes fixés, nous devons être prêtes à tout pour aller le plus loin possible. Il va falloir être très fortes mentalement, et faire attention. Lorsqu’on se fixe des objectifs, il faut être prêt à challenger avec n’importe quel pays. Nous nous préparons pour gagner nos matches. Avec le respect que nous avons pour les adversaires, je crois que nous avons nos chances d’aller loin dans la compétition. Nous avons un effectif étoffé, et équilibré à tous les postes.

 

Tatou-Sports : l’état malien à travers le ministère des sports et la Fémafoot ont-ils amélioré les conditions de l’équipe nationale féminine ?

 

Bintou Camara: En réalité, c’est à ce niveau, les autorités maliennes doivent faire davantage d’efforts afin de mettre l’équipe nationale féminine dans les conditions idoines avant et pendant le tournoi au Maroc.

 

Tatou-Sports : mot de la fin ?

 

Bintou Camara : je remercie les joueuses, le ministère des sports, la Fémafoot et particulièrement le président de la Commission Ad hoc, Me Famakan Dembélé et le public sportif sans oublier les journalistes sportifs. Merci à tous!

 

Propos recueillis par Saïd Diarrassouba