ENTREVUE: LIGUE RÉGIONALE DE KARATÉ DE SIKASSO

ENTREVUE: LIGUE RÉGIONALE DE KARATÉ DE SIKASSO

5 août 2023 Non Par admin

 

Nous nous sommes entretenus avec le président de la Ligue Régionale de Karaté de Sikasso, Docteur Bema Ouattara, Ceinture Noire 6è Dan Shotokan, expert fédéral. Il est le promoteur de la pharmacie OUA, président du Comité Régional Olympique, président du Groupement des Commerçants de Sikasso et membre consulaire. Le président était en compagnie du Secrétaire Général de la LRK, Me Oumarou Bengaly, Ceinture Noire 4è Dan, coach de Kumite et de Me Drissa Mariko, Ceinture Noire 7è Dan, expert fédéral, arbitre international et formateur régional des arbitres de Karaté. Ils sont tous des Maîtres du dojo Shotokan (ce nom vient du pseudonyme sous lequel Funakoshi écrit ses poèmes « Shoto» qui signifie ondulation des pins sous le vent et  » kan  » qui signifie école, ndlr). Lisez-les!

 

« Nous sortons du cadre des techniques stéréotypées qui sont plus ou moins robotiques pour rentrer dans la réalité des Arts Martiaux qui consiste à être efficace », a dit Me Bema Ouattara, ceinture noire 6è Dan Shotokan.

Me Béma Ouattara, ceinture noire 6è Dan-président de la Ligue Régionale de Karaté de Sikasso

Me Béma Ouattara, ceinture noire 6è Dan-président de la Ligue Régionale de Karaté de Sikasso

Concernant les activités que la Ligue Régionale de Karaté de Sikasso a déjà mené lors du mandat, le président Bema Ouattara a confié « nous avons fait des formations dans le cadre du renforcement des capacités à Koutiala, à Kadiolo, à Kolondiéba, à Bougouni et à Sikasso. Pour preuve, nous avons deux séances de formation qui regroupent les détenteurs de la ceinture noire chaque mercredi et vendredi. Au niveau des différents Cercles, nous avons organisé des formations sur le Kihon c’est-à-dire les techniques de base du Karaté, les Katas qui sont les techniques de compétitions et l’arbitrage. J’anime personnellement les formations du mercredi. Vous savez, la finalité du Karaté, c’est pouvoir se défendre et défendre les autres. Pour cela, nous sortons du cadre des techniques stéréotypées qui sont plus ou moins robotiques pour rentrer dans la réalité des Arts Martiaux qui consiste à être efficace. Les Kihons et les Katas, c’est pour endurcir nos pratiquants et leur montrer la voie. Nous avons organisé des Kumite qui ne sont autres que des techniques de compétitions donc de l’arbitrage sans lequel on ne peut être de bons compétiteurs. Nous avons aussi fait des formations à la demande des Cercles et des régions à savoir Koutiala et Bougouni afin d’être opérationnels. Il faut souligner que la Ligue Régionale de Karaté a pris part à toutes les activités au niveau national ».

Me Oumarou Bangaly, ceinture noire 4è Dan, Secrétaire Général de la Ligue Régionale de Karaté de Sikasso

Me Oumarou Bangaly, ceinture noire 4è Dan, Secrétaire Général de la Ligue Régionale de Karaté de Sikasso

« La Ligue Régionale de Karaté de Sikasso a occupé le 3è rang » , a indiqué Me Bangaly

 

Quant au Secrétaire Général, il appuiera en ces termes « le président de la Fédération Malienne de Karaté organise des activités régionales sur le Kata et le Kumite à Bougouni. Nous sommes à la 3è édition. Chaque année, la Ligue de Sikasso participe. Nous avons aussi participé aux activités à Fourou et à Kadiolo où Sikasso a occupé le 1er rang ».

 

À la question de savoir combien de médailles la Ligue Régionale de Karaté de Sikasso a remporté, Me Oumarou Bengaly répondra « la Ligue Régionale de Karaté de Sikasso a remporté 17 médailles dont 4 médailles d’or, 10 d’argent et 3 medailles en bronze. Sur 10 catégories, Sikasso a disputé les finales dans 6 catégories. Nous avons occupé la 3è place derrière Bamako (2è) et Koulikoro (1er). Nous avons été 3è et ce rang, nous l’occupons chaque année, juste parce que, nos athlètes étant des élèves regagnent Bamako pour des raisons d’études après l’obtention de leur diplôme dans les établissements scolaires de Sikasso. Ainsi, nous perdons chaque année de bons athlètes qui malheureusement deviennent nos adversaires soit dans les formations de Koulikoro soit dans celles de Bamako. Ceux qui restent pour participer aux compétitions nationales manquent de l’endurance. Nous avons livré 6 finales, mais nous n’avons remporté que deux ».

 

Sur le sujet, Me Bema Ouattara, lui, martèlera « en ma qualité de président de la Ligue Régionale de Karaté de Sikasso, ces dernières années, nous avons trouvé une certaine partialité des arbitres. Ils avaient tendance à privilégier Koulikoro et Bamako. Cela est en train de changer de nos jours ».

Me Drissa Mariko, ceinture noire 7è Dan, arbitre international, formateur régional des arbitres de Karaté

Me Drissa Mariko, ceinture noire 7è Dan, arbitre international, formateur régional des arbitres de Karaté

« Les arbitres protègent Bamako et Koulikoro », déclarera Me Drissa Mariko

 

En prenant le micro, Me Drissa Mariko déclarera « lors des compétitions nationales, les arbitres protègent Bamako et Koulikoro. C’est une situation à laquelle il faudra mettre un terme. Certains arbitres de Bamako sont à la fois athlètes, entraîneurs ou encore supporters. D’autres jettent le drapeau alors que le coup est discutable. Il faut que les arbitres soient de vrais professionnels. Selon moi, il faut appliquer les lois de l’arbitrage lors des compétition ».

 

S’agissant des difficultés que rencontre la Ligue Régionale de Football de Karaté de Sikasso, le Secrétaire Général, Me Oumarou Bengaly révélera « une des difficultés, c’est la partialité dans l’arbitrage. Une autre est le manque criarde d’organisation de la Fédération lors des retrouvailles à Bamako pour les compétitions. Là, les athlètes ont d’énormes difficultés pour manger.

Il y a aussi le manque de formation des arbitres et le manque de disponibilité au moment opportun des athlètes au niveau de la formation régionale devant participer à une compétition ».

 

Relativement au manque de financement de l’Open Bop, par la Fédération Malienne de Karaté, le président Bema Ouattara avouera « l’Open Bop ne fait pas partie des compétitions prises en charge par le budget national. Nous n’avons aucun souci par rapport à cela. Cependant, nous avons posé le problème au niveau de la Direction Régionale de la Jeunesse et des Sports. Nous avons appris que si le ministère des sports adresse une correspondance à la DRJS dans le cadre du financement de l’Open Bop, c’est possible, mais dans le cas contraire c’est impossible pour la DRJS de prendre en charge l’activité ».

 

« La fédération ne subventionne pas les Ligues Régionales » , a déballé Me Bema Ouattara, Expert fédéral

 

Pour la question de la subvention des Ligues Régionales par la Fédération Malienne de Karaté, le président Bema Ouattara expliquera « la Coupe du Mali de Karaté est imputée sur le budget national c’est pour cela que la fédération prend en charge les réquisitions. À part ça, la fédération ne subventionne pas les Ligues Régionales ».

 

« Nous menons toutes nos activités sur fonds propre ».

 

À la question de savoir comment fonctionne la Ligue Régionale de Karaté de Sikasso, Me Bema Ouattara, ceinture noire 6è Dan cachera le morceau « diriger la ligue, c’est le volontariat. Il faut dire que nous menons toutes nos activités sur fonds propre. Nous levons aussi des cotisations de Dojo et de cartes de membres. C’est pour cela nous sommes très limités dans l’organisation des activités et de voyages. Par exemple, pour une activité de la Ligue Régionale de Karaté à Sikasso, nous invitons sur fond propre les délégations de Koutiala, de Kadiolo, de Kolondiéba, de Kignan et de Bougouni. Nous dépensons au minimum 1million de FCFA en terme de transports et de restauration puis de logements. C’est difficile. Nous avons posé le problème au Conseil Régional qui ne s’est jamais manifesté. Je profite de votre micro pour remercier les différents gouverneurs de région, lesquels, dans le passé, ont été fiers des trophées et des médailles que nous avons remportés. Ils disaient avec dédain que la ligue de Karaté est l’unique ligue sportive à gagner des médailles et des trophées ».

 

Et de conclure « par le truchement de vos colonnes, nous remercions la disponibilité de M. Traoré, l’actuel Directeur Régional de la Jeunesse et des Sports. Nous remercions et encourageons tous les maîtres, maîtres -stagiaires, arbitres et tous les athlètes ».

 

Une entrevue réalisée par Saïd Diarrassouba